Pour 88% des entreprises françaises, la relocalisation n’est toujours pas à l’ordre du jour.
C’est ce qui ressort du 3ème baromètre de la souveraineté réalisé par OpinionWay.
45% des grands groupes estiment ne pas être souverains, en hausse de 5 points par rapport à 2022 et de 9 points par rapport à 2021. Et c’est dans l’industrie que ce regain de dépendance à l’égard de l’étranger est le plus fort.
Cependant, alors que tous les dirigeants de grands groupes considèrent aujourd’hui cette dépendance comme un frein à la croissance (ils n’étaient que 37 % en 2022), la relocalisation n’est pas considérée comme une solution pour y remédier.
Seuls 5 % des dirigeants interrogés ont engagé une action dans ce sens, dont 2 % en France où les projets concernent surtout l’industrie et sont portés par les PME et les ETI.
28 % des grands groupes indiquent avoir engagé des actions de relocalisation en Europe, contre 3 % en 2022, et 43 % réfléchissent à un projet de ce type (contre 15 %). Mais aucun n’a engagé des relocalisations en France.
« La compétitivité prix reste le principal obstacle. Les grandes entreprises qui relocalisent cherchent à retrouver des coûts de main-d’œuvre bas ».
Au-delà de choix tactiques à court terme, quelle est donc la vision stratégique sur le temps long ?
[1] Les Echos