Verra-t-on un jour des usines n’employant pas de salariés ?
Une très récente étude du cabinet Roland Berger prédit un scénario de réindustrialisation très largement automatisée, invitant à « penser autrement la réindustrialisation, c’est-à-dire envisager des usines sans salarié, ou en tous cas le moins possible. »
Ainsi, on pourrait avoir une usine avec zéro opérateur, quelques régleurs, des coûts logistiques réduits et une équipe de maintenance qui sera le cœur de l’usine.
Dans l’industrie automobile, dans la logistique, ce scénario redessine déjà la réalité.
Présentée comme le seul moyen permettant d’éviter des fermetures d’usines, voire de relocaliser des industries stratégiques, cette vision basée sur la compétitivité par les coûts, en particulier le coût du travail, est-elle durable ?
En effet, une telle vision vient très largement contredire l’objectif de création d’emplois en France.
De plus, alors que les projets de réindustrialisation peinent déjà à convaincre les riverains directement concernés, comment espérer fédérer plus largement la population autour de cet enjeu majeur ?
Avec le recul, nous pouvons mesurer les conséquences de la désindustrialisation.
Alors, quelles seront les conséquences d’une réindustrialisation sans salarié ?
Posons nous la question avant.
[1] Les Echos
[2] France Inter