C’est rassurant !
Il est rassurant, en effet, de se dire que l’on a la meilleure équipe possible pour aborder les enjeux auxquels nous devons faire face.
« Par temps de grande incertitude, les organisations ressentent un très vif besoin d’évaluer leurs dirigeants et cadres dirigeants, histoire d’être certaines d’avoir la meilleure équipe possible à bord. » [2]
Et voilà le mot « assessment »(*) qui revient à la charge, avec son cortège de méthodes d’évaluation : traits de personnalité, styles de management, éléments fondamentaux du leadership, facteurs de motivation, dérailleurs potentiels, …
Il ne s’agit pas ici de discuter de la pertinence des méthodes d’évaluation.
Une évaluation est utile, sous réserve qu’elle s’accompagne d’un plan d’actions visant à développer les compétences et à consolider l’engagement collectif, et de garder à l’esprit qu’une méthode d’évaluation n’est qu’une méthode, avec ses limites, et qu’elle ne prend pas la décision, pas plus qu’elle ne fournit la « recette ».
L’exemple du football professionnel montre qu’une juxtaposition de « super stars, mais aussi d’autres talents fantastiques » ne suffit pas à construire une équipe gagnante. Sinon un célèbre club de football français aurait déjà gagné la Ligue des Champions plusieurs fois ces dernières années…
Alors, demandons-nous pourquoi ce besoin actuel d’évaluer et pour quoi faire ?
Et qu’est-ce que cela dit de notre rapport à l’inconnu et de la façon dont nous nous y préparons ?
Car l’inconnu est toujours certain…
(*) traduction en français : évaluation
[1] Les Echos
[2] Les Echos
[3] Les Echos
[4] Les Echos