Vous avez probablement entendu parler de l’informatique quantique. Mais connaissez vous le « management quantique » ?
Décrite pour la première fois par Albert Einstein, Boris Podolsky et Nathan Rosen en 1935, l’intrication quantique est un phénomène physique qui permet à deux particules de partager un état, même si elles sont séparées par une grande distance, et d’interagir instantanément l’une avec l’autre. Ainsi, si on mesure une propriété de l’une des particules, on connaît instantanément celle de l’autre. Ce phénomène défie le sens commun et les lois de la physique classique, mais il a été confirmé expérimentalement.
Une propriété des particules intriquées est qu’elles forment un ensemble quantique qui contient plus d’informations que la somme des informations contenues dans chaque particule. C’est cette propriété qui rend possible l’informatique quantique.
[1] Les Echos
Le management, quant à lui, est l’art de piloter, d’organiser, d’animer et de développer une équipe, une organisation ou un projet. Il implique de prendre des décisions, de fixer des objectifs, de déléguer des tâches, de motiver les collaborateurs, de résoudre les conflits, de contrôler les résultats, … Le management requiert des compétences, de l’expérience, et une capacité d’adaptation à des situations variées.
Le management et l’intrication quantique sont deux domaines qui semblent très éloignés l’un de l’autre a priori.
Pourtant, certains auteurs ont tenté de faire le parallèle, en s’inspirant des principes de la physique quantique, pour proposer de nouvelles approches du management.
Par exemple, Danah Zohar a développé le concept de « management quantique », qu’elle définit comme « un mode de management qui intègre la logique de la physique quantique dans la prise de décision, la résolution de problèmes, l’innovation et le leadership ». Selon elle, le management quantique permet de dépasser les limites du management traditionnel, basé sur la rationalité, la hiérarchie, la planification et le contrôle. Le management quantique, au contraire, favorise la créativité, la coopération, la flexibilité et l’intuition.
Un autre exemple est celui de Olivier Sibony, qui a proposé le concept de « décision quantique », qu’il définit comme « une décision qui prend en compte les incertitudes et les interactions entre les variables, et qui utilise des méthodes probabilistes pour évaluer les scénarios possibles ». Selon lui, la décision quantique permet de mieux gérer la complexité et l’ambiguïté du monde actuel, en s’appuyant sur des outils comme le raisonnement bayésien, les arbres de décision, les simulations ou les expérimentations.