Publié le lundi 7 décembre 2020 par Matthias Hardoy, Touléco
Lancée au mois d’octobre, Ingaged est une société qui propose aux entreprises de recourir à ses managers pour accélérer leur transformation. Selon son président et ancien avocat au barreau de Toulouse Philippe Wallaert, ce concept de management de transition est particulièrement adapté à la période actuelle de crise.
Philippe Wallaert, qu’est-ce que le « management de transition » ?
Le management de transition consiste à recourir à des compétences managériales opérationnelles externes, pour une durée limitée dans le temps. Contrairement aux consultants, les managers travaillent au sein des entreprises. Ingaged s’appuie, pour cela, sur une dizaine de managers expérimentés, disposant de compétences sectorielles et/ou fonctionnelles diverses et pointues. Ils ont entre 50 et 60 ans, ont des longues carrières derrière eux. Certains dans des grands groupes (Renault, Airbus, Comtesse du Barry, etc.), d’autres dans des PME ou des ETI. L’idée, c’est de trouver l’interlocuteur le plus adapté au sein de notre équipe pour qu’il apporte son savoir-faire et un regard neuf. Notre accompagnement dure de trois à vingt-quatre mois.
Qui est concerné par ce type de service ?
Toutes les entreprises peuvent avoir recours au management de transition, quels que soient leur taille ou leur secteur d’activité. Il y a quatre grandes raisons de franchir le pas. Pour remplacer un dirigeant au pied levé (démission brutale, décès, etc.), ce qu’on appelle le « management relais ». Pour développer, construire et conduire des projets de transformation à forts enjeux (changement de stratégie, mise en place d’une direction, etc.) ou pour accompagner un processus de transformation lié à la croissance importante d’une entreprise (adaptation de la gouvernance, développement de nouvelles activités, etc.).
A contrario, on peut faire appel à un manager de transition pour gérer des difficultés et des situations de crise (mise en œuvre d’un plan de réduction des coûts, réorganisation et restructuration, etc.).
En quoi ce que propose Ingaged est-il adapté à la situation de crise actuelle ?
Dans cette période de crise, le besoin de transformation se heurte aux incertitudes et au besoin de sécuriser les projets engagés. Le fait de pouvoir s’appuyer sur un accompagnement immédiatement opérationnel pour une durée et un coût limité est une solution attractive et flexible pour les entreprises. La crise est un révélateur et un accélérateur de tendances. Le management de transition s’inscrit dans des évolutions profondes du monde du travail. Le travail en « mode mission » est de plus en plus répandu. D’ici 2025, en France, les managers de transition pourraient représenter environ 25 % des effectifs managériaux dans les entreprises. De plus en plus de managers souhaitent donner plus de sens à leur action. Et le management de transition, avec ses missions précises, leur ouvre cette possibilité.
Y-a-t-il une dimension RSE dans votre action ?
Aujourd’hui, en France, toute entreprise doit prendre en considération les enjeux sociaux et environnementaux de son activité. Ils font l’objet de plus en plus de réglementations. Naturellement, Ingaged intègre cette dimension dans le management de transition qui rejoint une préoccupation réelle pour beaucoup d’entreprises, avec des enjeux forts de transformation (amélioration de la qualité de vie au travail, prise en considération des impacts environnementaux, respect des normes Iso…).
Du côté d’Ingaged, on s’engage sur des politiques RSE. Nous venons de lancer un projet autour de la place des femmes dans les entreprises. C’est un véritable enjeu pour nous. Nous avons deux femmes managers. Nous espérons en embaucher bientôt deux autres. Nous visons la parité. Nous devons faire mieux.
Propos recueillis par Matthias Hardoy
Photo : Philippe Wallaert, Président d’Ingaged – Crédit : DR
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