Il ne s’agit pas de paraphraser Alain Peyrefitte et son ouvrage « Quand la Chine s’éveillera », paru en 1973, très souvent cité.
Mais le rapport de Mario Draghi sur l’avenir de la compétitivité européenne, présenté le 9 septembre, appelle à un sursaut.
Le rapport dresse, d’abord, le constat du nouveau contexte auquel l’Union Européenne et les États membres doivent s’adapter :
- Une perte de vitesse de l’industrie européenne par rapport à celles de la Chine ou des États-Unis, même si l’UE garde des atouts ;
- Des contraintes externes :
- l’époque de l’essor du commerce mondial soutenu par des règles multilatérales semble révolue ;
- l’énergie russe bon marché n’est plus une option depuis l’invasion de l’Ukraine ;
- la protection sécuritaire américaine n’est plus garantie et l’Union Européenne ne peut plus faire l’économie de sa défense.
- Des défis majeurs :
- réduire le déficit d’innovation par rapport aux États-Unis et à la Chine, notamment dans le domaine des technologies avancées ;
- élaborer un plan cohérent associant décarbonation et compétitivité ;
- accroître la sécurité de l’UE et réduire les dépendances.
Ensuite, le rapport liste 170 propositions et préconise une nouvelle stratégie industrielle :
- Combler le fossé de l’innovation, y compris en matière de compétences ;
- Conjuguer décarbonisation et compétitivité ;
- Renforcer la sécurité et réduire les dépendances ;
- Financer les investissements ;
- Renforcer la gouvernance.
[1] Rapport Draghi, 6 points clefs et 12 graphiques à retenir, Le Grand Continent
[2] Rapport Draghi, partie A et partie B (à retrouver en intégralité)
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